L’observatoire de la micromobilité : une initiative pour mieux comprendre ces nouveaux engins de déplacements personnels électriques (EDPM)
Le ministre en charge des Transports, Patrice Vergriete, a récemment mis en place un observatoire de la micromobilité pour étudier les usages des giroroues, giropodes, hoverboards, skates et trottinettes électriques. Cette structure est gérée par la direction générale des infrastructures et des mobilités (DGITM), l’Agence de la transition écologique (Ademe), l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) et le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema).
Les résultats d’une première étude financée par l’Ademe ont déjà été intégrés à cet observatoire, mettant en lumière le profil des différents usagers et les tendances en matière de micromobilité. On estime qu’en 2024, 2,5 millions de Français possèdent un EDPM, soit une augmentation de 290% par rapport à 2020. De plus, 59 villes disposent d’un service de trottinettes en libre-service, totalisant une flotte de 22 500 trottinettes pour un million de trajets par mois.
L’un des avantages de la micromobilité est sa capacité à faciliter l’intermodalité, avec un trajet sur cinq combinant plusieurs types de modes de transport. Dans 62% des cas, la trottinette électrique est associée à des transports en commun. En zone périurbaine, un usager sur dix utilise la trottinette électrique en complément de l’automobile. Cependant, malgré son succès croissant, l’utilisation des EDPM est également marquée par une augmentation du nombre d’accidents, avec 643 utilisateurs gravement blessés et 42 décès en 2023.
En conclusion, l’observatoire de la micromobilité joue un rôle essentiel dans la compréhension et la régulation de ces nouveaux modes de déplacement. Il permet de recueillir des données essentielles sur les usages, les réglementations, l’accidentalité et l’impact environnemental des EDPM. Il constitue ainsi une ressource précieuse pour les opérateurs de micromobilité et les collectivités locales, dans le but d’assurer un développement durable de ces modes de transport alternatifs.
Article publié le 28 mai 2024