Le bassin de Lacq, situé près de Pau (Pyrénées-Atlantiques), est régulièrement secoué par des tremblements de terre depuis 1969. Ces séismes, qui sont très localisés, ne sont pas liés à l’activité sismique naturelle des Pyrénées. Une étude menée par des chercheurs de l’université Toulouse III Paul Sabatier, publiée dans la revue Geophysical Journal International le jeudi 23 mai 2024, a conclu que les injections d’eau industrielles jouent un rôle prépondérant dans la sismicité de la région.
L’origine anthropique de ces séismes était déjà connue et avait été initialement liée aux activités passées d’extraction de gaz. Cependant, même après l’arrêt de ces activités, les tremblements de terre ont persisté. Les chercheurs ont observé que la majorité des séismes survenus étaient très proches des limites du réservoir et que l’énergie sismique dégagée était directement liée aux variations du volume injecté dans le réservoir.
Cette étude met en lumière les interactions entre les activités d’injection et la sismicité de la région. Elle souligne également l’importance d’une surveillance continue et de recherches plus approfondies pour prédire et gérer efficacement le risque sismique. Cela est particulièrement crucial pour la gestion des injections d’eaux usées, mais aussi pour la géothermie profonde et les projets de séquestration de gaz carbonique, afin d’évaluer les risques associés à ces projets.
En conclusion, cette étude met en évidence l’impact des activités humaines, telles que les injections d’eau industrielles, sur la sismicité d’une région. Elle appelle à une meilleure gestion des risques sismiques liés à ces activités et à une surveillance accrue pour garantir la sécurité des populations et de l’environnement.
Il est essentiel d’intégrer ces résultats dans la planification et la mise en œuvre de futurs projets industriels afin de minimiser les risques de séismes induits et de garantir la durabilité des activités humaines dans ces régions vulnérables.