Les mesures prises pour gérer la crise de la sécheresse incluent la limitation de l’utilisation de l’eau pour les activités non essentielles, la promotion de la conservation de l’eau et de pratiques d’irrigation plus efficaces dans l’agriculture, la mise en place de restrictions sur le prélèvement d’eau pour les entreprises et les particuliers, le contrôle des déchets et des polluants pour protéger les ressources en eau, et la mise en place de programmes de sensibilisation pour encourager une utilisation responsable de l’eau.

La Martinique fait face à une situation de fortes tensions liées à la ressource en eau. En raison de températures chaudes et d’une faible pluviométrie, certains quartiers se retrouvent privés d’eau potable courante, avec des écoles fermées et des tours d’eau élargis. En effet, chaque jour, environ 10 000 Martiniquais sont privés d’eau potable en raison de cette crise.

Les quantités d’eau produites sont actuellement inférieures de 30 % aux besoins habituels, ce qui souligne l’urgence de la situation. En Martinique, l’alimentation en eau potable provient principalement (94 %) des eaux superficielles, avec une pluviométrie plus importante dans le nord de l’île.

Pour faire face à cette crise, la préfecture a pris des mesures d’urgence. Un arrêté publié le 17 mai a instauré une zone de crise « sécheresse » sur l’ensemble du territoire. Les préleveurs d’eau pour la production et l’alimentation en eau potable seront autorisés à pomper par leurs prises d’eau sans limitation des débits réservés, à l’exception de l’usine de la Durand.

Des mesures de partage équitable de la ressource et de solidarité territoriale ont également été mises en place pour assurer une distribution équitable de l’eau potable. Les activités économiques consommant plus de 1 000 m3/an d’eau devront réduire leurs prélèvements de 25 %. Les agriculteurs autorisés à effectuer des prélèvements devront respecter des tours d’eau et des restrictions sur les usages autorisés.

Certaines activités, comme le lavage des bateaux dans les aires portuaires, sont interdites pour préserver la ressource en eau. En revanche, l’utilisation d’eau de ville transportée ou stockée dans des citernes est autorisée pour certains usages non alimentaires, comme le lessivage des surfaces et les toilettes dans les établissements de santé et les écoles.

Face à une situation préoccupante et sans perspective d’amélioration rapide des conditions météorologiques, il est crucial pour la population martiniquaise de faire preuve de solidarité et de responsabilité dans la gestion de la ressource en eau. La sensibilisation à l’économie d’eau et aux bonnes pratiques de consommation est essentielle pour garantir un approvisionnement durable en eau potable sur l’île.

Il est nécessaire que les autorités locales, les acteurs économiques et la population s’engagent dans une démarche collective de préservation de la ressource en eau pour assurer un futur durable et résilient pour la Martinique.

pour en savoir plus : des mesures de gestion de l’eau prises pour faire face à la crise liée à la sécheresse