le marché de la rénovation « dans l’impasse »

La note de conjoncture du 1er trimestre 2024 publiée par la Capeb met en lumière un repli de l’activité en entretien-amélioration, enregistrant une baisse de 0,5% par rapport à l’année précédente. Cette baisse est notamment due au ralentissement de la croissance des travaux de performance énergétique.

La construction neuve perd également de la vitesse, entraînant une baisse du volume d’activité des entreprises artisanales du bâtiment de 1,5% par rapport au même trimestre de l’année précédente. De plus, les carnets de commandes des entreprises diminuent et les besoins en trésorerie augmentent.

Jean-Michel Martin, président des métiers bois de la Capeb, souligne que la rénovation énergétique n’a pas compensé la baisse du neuf, ce qui était prévu.

Pour relancer le secteur, la Capeb préconise une évolution du dispositif MaPrimeRénov’, avec des mesures d’assouplissement prévues pour le 15 mai 2024. Ces mesures incluent la fin de l’obligation de réalisation d’un DPE pour être éligible à une rénovation impliquant un seul geste de travaux, l’élargissement des aides aux mono-gestes aux passoires thermiques, et la fin de la condition obligatoire de remplacement du système de chauffage pour bénéficier d’une subvention pour l’isolation.

La confédération insiste également sur l’importance de rendre les opérations de rénovation globale accessibles aux propriétaires, mettant en avant le besoin de mettre en place un parcours de travaux en différentes phases. Les banques sont également encouragées à innover pour aider les propriétaires à financer le reste à charge.

La Capeb propose également de développer des mesures similaires pour stimuler le marché de l’accessibilité au logement, en anticipation du vieillissement de la population. Jean-Michel Martin souligne l’importance d’adapter l’existant pour les seniors, en intégrant ces travaux dans les parcours de rénovation avec des aides dédiées.

En conclusion, Jean-Christophe Repon, président de la Capeb, appelle le gouvernement à poursuivre la mise en œuvre de dispositifs permettant aux entreprises artisanales du bâtiment de répondre au potentiel colossal d’activité dans le domaine de la rénovation des logements.

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