À moins de cent jours du plus grand rassemblement sportif mondial dans l’Hexagone, un rapport a passé en revue les ambitions françaises en matière d’impact carbone. Si certaines promesses sont louables, d’autres entretiennent encore le flou.
Du 26 juillet au 8 septembre prochains, la France accueillera la nouvelle édition d’été des Jeux olympiques et paralympiques avec une promesse : diviser par deux leur bilan carbone par rapport à celui des Jeux de Londres en 2012 et de Rio en 2016. Le Gouvernement proclamait même déjà que ces Jeux agissent comme un véritable accélérateur de la transition écologique. Cependant, la branche francilienne de l’association France Nature Environnement souligne que l’exemplarité en termes d’environnement et d’héritage ne pourra être mesurée qu’à l’issue des Jeux.
Le rapport publié par Carbon Market Watch et Éclaircies évalue les promesses climatiques des Jeux de Paris 2024. La stratégie climatique des Jeux s’inscrit dans les lignes directrices de l’OCDE et vise un bilan carbone net de 1,5 million de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone. Les experts saluent l’engagement des organisateurs français, mais regrettent le manque de transparence sur les méthodes employées pour atteindre leurs objectifs.
Les sites olympiques prévoient l’utilisation d’infrastructures existantes ou d’équipements temporaires, avec une initiative d’écoconception ambitieuse. Cependant, les ONG décrient le manque d’informations publiques sur l’impact environnemental réel de ces constructions. De plus, les émissions liées au transport des spectateurs étrangers restent un point noir, car aucune incitation à prendre le train n’a été mise en place.
Malgré les efforts pour couvrir la consommation énergétique à 100% par des énergies renouvelables, les ONG soulignent le flou entourant la faisabilité de cette promesse. En fin de compte, l’organisation des Jeux olympiques à dimension mondiale pose encore des défis climatiques, selon FNE Île-de-France.
Les auteurs du rapport proposent une distribution des épreuves dans différents pays et la restriction de l’accès physique aux spectateurs locaux ou proches, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre sans impacter la magnitude culturelle de l’événement.
En conclusion, malgré les efforts louables des organisateurs français, l’organisation des Jeux olympiques à Paris en 2024 soulève des questions quant à son impact carbone. Il pourrait être nécessaire de revoir le modèle de spectatorat pour réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre tout en préservant l’essence des Jeux olympiques.
pour en savoir plus : la France va-t-elle tenir ses promesses environnementales ?