Emmanuel Macron avait promis de faire de la transition écologique une priorité lors de son second quinquennat, déclarant que sa politique serait écologique ou ne serait pas. En 2023, la planification écologique a été lancée, plusieurs lois ont été adoptées pour décarboner la production d’énergie et promouvoir une industrie verte. Un plan de formation des agents publics aux enjeux environnementaux a été déployé et la démarche « budget vert » a été approfondie, avec sept milliards d’euros supplémentaires alloués à la transition écologique dans la loi de finances pour 2024.
Cependant, des décisions prises pour répondre aux revendications des agriculteurs et dans le cadre du plan d’économies budgétaires remettent en question l’engagement du gouvernement en matière de transition écologique. Ces coupes budgétaires réduisent l’effort consenti pour la transition écologique, déjà inférieur aux besoins estimés par des experts dans un rapport commandé par l’exécutif en 2022.
Ces mesures envoient un message d’instabilité, d’incertitude et de manque d’engagement aux acteurs impliqués. Les investissements liés à la transition écologique doivent être garantis, de même que les capacités d’autofinancement des collectivités locales, essentielles à leurs propres investissements.
Il est crucial de ne pas sous-estimer les conséquences de l’inaction en matière écologique, comme l’a souligné l’économiste Nicholas Stern en 2006 avec le « coût de l’inaction ». Les maladies respiratoires liées à la pollution de l’air et les déperditions d’eau dues à un entretien insuffisant des réseaux de distribution sont des exemples concrets des conséquences de l’inaction. La Cour des comptes a également souligné que les économies réalisées sur la transition écologique impliqueront un coût budgétaire encore plus élevé à moyen terme.
Il est donc essentiel de maintenir les investissements et de soutenir activement la transition écologique pour éviter des conséquences désastreuses à long terme.