Le vendredi 24 mai, un rassemblement de militants pour le climat s’est tenu devant les locaux du gestionnaire d’actifs Amundi, à Paris. Sur les 201 personnes interpellées lors de cet événement, 188 ont été relâchées, tandis que 13 étaient encore en garde à vue, selon le parquet de Paris.
Lors de cet événement, plusieurs dizaines de personnes ont perturbé l’assemblée générale d’Amundi, reprochant à la société d’être l’un des principaux actionnaires de TotalEnergies. Le géant pétrolier tenait sa propre assemblée générale le même jour, sous haute sécurité policière.
Les forces de l’ordre ont encerclé plusieurs centaines de militants, et 201 ont été placés en garde à vue pour « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou dégradations ». Parmi ces personnes, 186 ont vu leur procédure classée pour différentes raisons, tandis que deux ont bénéficié d’une « contribution citoyenne » se substituant à leurs poursuites.
Suite à ces interpellations, des associations telles qu’Extinction Rebellion et Attac ont dénoncé la « répression brutale » exercée par la Préfecture de police, qualifiant cette privation de liberté de moyen de répression abusif. Les militants présents réclamaient l’abandon de projets en Ouganda, en Tanzanie, au Mozambique et en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ainsi que l’arrêt de tout investissement dans de nouveaux projets fossiles, conformément aux recommandations de l’Agence internationale de l’énergie.
Des personnalités politiques telles que la députée écologiste Sandrine Rousseau et la tête de liste des « insoumis » aux élections européennes, Manon Aubry, se sont jointes aux manifestants. Des groupes représentant des communautés autochtones du Pérou et d’Ouganda étaient également présents pour exprimer leur opposition aux projets critiqués de TotalEnergies dans ces pays.
Cet événement soulève une fois de plus les questions liées à la transition écologique et aux investissements dans les énergies fossiles. Il met en lumière les tensions entre les acteurs impliqués dans ces débats, qu’il s’agisse des militants pour le climat, des entreprises comme Amundi et TotalEnergies, ou des autorités publiques chargées de maintenir l’ordre lors de telles manifestations.
Il reste à voir comment cette mobilisation et les réactions qu’elle a suscitées vont influencer les décisions des entreprises, des gouvernements et de la société dans son ensemble en matière de transition écologique et de lutte contre le changement climatique.