Selon l’Ademe, l’intégration de pièces provenant de l’économie circulaire permettrait de lever les obstacles à la réparation.

L’accès aux pièces détachées essentiel pour la réparation et la transition écologique

L’Ademe, Agence de la transition écologique, souligne une fois de plus l’importance de l’accès aux pièces détachées pour le développement des services de réparation. Dans un nouveau rapport, elle met en lumière l’importance des pièces de seconde main comme alternative utile. Cependant, des moyens conséquents devront être déployés pour concrétiser ce potentiel.

Le rapport de l’Ademe se penche plus particulièrement sur six filières de responsabilité élargie des producteurs (REP) dotées d’un fonds de réparation. Il examine les réglementations en vigueur, fait un état des lieux des marchés des pièces détachées et identifie les freins et leviers propres à chaque filière. Il met en avant les différences entre les filières, avec l’automobile et les équipements électriques et électroniques en tête, et les jouets ainsi que les articles de bricolage et de jardin à la traîne. Les principaux freins rencontrés sont le prix des pièces neuves, leur disponibilité et leur accessibilit, ainsi que la persistance de certains verrous liés aux pratiques des fabricants.

Pour remédier à ces obstacles, l’Ademe propose plusieurs mesures. Notamment, encadrer réglementairement les hausses de prix des pièces détachées ou plafonner ces prix à un certain seuil du produit neuf. Elle suggère également d’appliquer une limitation des prix de réparation basée sur l’indice de réparabilité. Renforcer la réglementation et son application, étendre les directives existantes et renforcer les contrôles sont également recommandés.

En ce qui concerne les pièces issues de l’économie circulaire, l’Ademe souligne que peu de filières présentent actuellement les conditions nécessaires au développement d’une offre structurée. Pour y remédier, il faudra du temps et des mesures incitatives de la part des pouvoirs publics et des co-organismes concernés.

Le rapport identifie six conditions pour favoriser le développement des pièces de réparation issues de l’économie circulaire. Parmi celles-ci, il est essentiel de garantir une demande en réparation ou en autoréparation avec changement de pièces, d’assurer l’accès à des pièces de bonne qualité à un coût raisonnable, et de renforcer et sécuriser le marché des pièces de seconde main.

En conclusion, l’Ademe met en avant l’importance de l’accès aux pièces détachées pour favoriser la réparation et la transition écologique. Des actions concrètes et des mesures incitatives seront nécessaires pour rendre viable le développement des pièces de seconde main et de l’économie circulaire dans le secteur de la réparation.

pour en savoir plus : L’Ademe estime que l’utilisation de pices issues de l’conomie circulaire lverait des freins la rparation