Plusieurs organisations contestent la décision de faciliter la destruction de leur association.

Depuis l’adoption de l’arrêté du 21 février 2024, les associations de protection de la nature tirent la sonnette d’alarme. En effet, cet arrêté assouplit les conditions permettant de déroger à l’interdiction de destruction des loups, mettant ainsi en péril la survie de cette espèce strictement protégée. Les ONG dénoncent la rédaction floue du texte, jugé encore plus permissif que l’arrêté précédent, et regrettent son adoption malgré un fort taux d’avis défavorables lors de la consultation du public et l’avis négatif du Conseil national de protection de la nature (CNPN).

Face à cette situation, plusieurs associations, dont FNE, LPO, Ferus, Aspas, Humanité et Biodiversité, ont décidé de déposer un recours contre cet arrêté, ainsi que contre l’instruction de la préfète coordinatrice parue ultérieurement. Jean-David Abel, pilote du réseau Biodiversité de FNE, précise que des recours gracieux et hiérarchiques ont été engagés, en attendant le dépôt de futurs recours.

Le nouveau Plan loup, couvrant la période 2024-2029, a été présenté par le Gouvernement pour répondre aux demandes de la profession agricole. Ce plan prévoit notamment la délivrance d’autorisations de tirs de défense aux éleveurs de bovins et d’équins dès la première attaque de loups, même en l’absence de mesures de protection, pour les élevages considérés comme non protégeables.

Parallèlement, la Commission européenne envisage d’assouplir le statut du loup, le passant d’une espèce « strictement protégée » à une simple « espèce protégée ». Cette décision est soutenue par le gouvernement français, mais critiquée par onze organisations de protection de la nature, qui redoutent les conséquences sur la conservation de cette espèce emblématique.

En définitive, la préservation du loup en France et en Europe reste un enjeu majeur, nécessitant une concertation entre les différents acteurs pour trouver un équilibre entre protection de l’espèce et préservation des activités agricoles. Les recours engagés par les associations témoignent de l’importance de ces débats et de la mobilisation pour protéger la biodiversité, y compris les espèces emblématiques comme le loup.

Cet article publié le 29 avril 2024 met en lumière les tensions et les enjeux liés à la gestion de cette espèce en France, et souligne l’importance d’une approche concertée et équilibrée pour garantir sa survie à long terme.

pour en savoir plus : des associations attaquent l’arrêté facilitant leur destruction