Le ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Roland Lescure, a récemment annoncé le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt pour expérimenter, dès 2025, quatre à cinq sites de stockage de CO2 en France. Cette initiative est une première étape importante vers le stockage du carbone industriel sur le territoire français.
Cette décision s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour aider les plus grandes industries françaises à atteindre leurs objectifs de réduction des émissions de CO2. En effet, ces entreprises s’engagent à diminuer leurs émissions de CO2 de 50% d’ici 2030 par rapport à 2020 et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Le stockage du CO2 est ainsi considéré comme une technologie clé dans la stratégie de décarbonation de trente-sept des cinquante sites industriels les plus émetteurs en France.
La loi sur la simplification, présentée récemment, vise à faciliter la mise en œuvre de projets de stockage de CO2. La France a également signé des accords stratégiques avec la Norvège et le Danemark sur le stockage de carbone, avec l’ambition de devenir l’un des leaders mondiaux de cette nouvelle activité industrielle.
Malgré ces avancées, des voix se sont élevées pour appeler à la prudence, notamment le Haut Conseil pour le climat et le GIEC. Ces organismes mettent en garde contre les risques et les limites du stockage de carbone, soulignant l’importance de combiner cette approche avec d’autres stratégies de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
En conclusion, le lancement de cet appel à manifestation d’intérêt pour le stockage du CO2 en France marque une avancée significative dans la transition écologique du pays. Il s’agit d’une mesure cruciale pour soutenir les efforts des industries françaises dans la réduction de leurs émissions de CO2 et pour contribuer à la lutte contre le changement climatique.
(article publié le 29 avril 2024)