Les récentes crues subites dans la province de Baghlan, dans le nord de l’Afghanistan, ont entraîné la mort d’au moins 311 personnes, selon un bilan provisoire du Programme alimentaire mondial (PAM). Ces crues catastrophiques ont également touché d’autres provinces vulnérables du pays, telles que Ghor et Badakhchan, entraînant d’énormes pertes financières.
Les autorités afghanes ont décrété l’état d’urgence dans les régions affectées, où des milliers d’habitations ont été englouties par des rivières de boue soudaines. Le ministère de la défense a mis en place des opérations de distribution de nourriture, de médicaments et de kits de premiers soins pour venir en aide aux victimes. L’armée de l’air a également procédé à l’évacuation de plusieurs habitants et au transfert de plus d’une centaine de blessés vers des hôpitaux.
La situation est d’autant plus préoccupante que l’Afghanistan est déjà très vulnérable aux changements climatiques. Avec un hiver extrêmement sec qui a rendu l’absorption des pluies par les sols plus difficile, le pays fait face à des conséquences dramatiques. En effet, 80 % des plus de 40 millions d’Afghans dépendent de l’agriculture pour leur survie, et les inondations ont submergé de nombreuses terres agricoles.
Malgré sa responsabilité limitée en termes d’émissions de gaz à effet de serre (0,06%), l’Afghanistan est considéré comme le sixième pays le plus vulnérable au changement climatique par les scientifiques. Ce pays, ravagé par des décennies de guerre et par la pauvreté, est très mal préparé pour affronter les conséquences des bouleversements climatiques.
Face à cette situation d’urgence, les autorités locales et les organismes internationaux mettent en place des mesures pour venir en aide aux victimes et tenter de limiter les dégâts. Cependant, il est crucial de prendre des mesures à long terme pour renforcer la résilience du pays face aux changements climatiques et minimiser l’impact de catastrophes naturelles telles que les crues subites qui ont récemment frappé l’Afghanistan.