L’article révèle que la France rencontre des difficultés dans l’atteinte de ses objectifs de réduction, de réutilisation et de recyclage des emballages jetables en plastique, tels que définis par le décret 3R de 2021. Selon l’Agence de la transition écologique (Ademe), les chiffres actuels ne sont pas conformes aux objectifs fixés.
L’Ademe constate une hausse de 3,3% des emballages jetables en plastique entre 2018 et 2021, alors qu’un objectif de réduction de 20% avait été fixé pour la même période. Cette tendance à la hausse concerne surtout le secteur non alimentaire, les sacs et l’alimentaire frais non transformé. En revanche, les secteurs des boissons, de l’hygiène et de la beauté, ainsi que des produits d’entretien ont enregistré des réductions.
Le lien entre la réduction et le remploi des emballages jetables en plastique pose également problème. Le décret 3R prévoit que la moitié de la réduction soit obtenue grâce au remploi, mais l’Ademe souligne la difficulté voire l’impossibilité à mesurer cet indicateur.
Par ailleurs, l’objectif de réduction des emballages en plastique inutiles devrait tendre vers 100% d’ici 2025. En 2023, 139 signalements d’emballages inutiles ont été enregistrés, mais cette évaluation repose sur la perception des consommateurs et l’absence d’une définition précise des emballages inutiles.
Concernant le recyclage, l’Ademe estime que 66% des emballages jetables en plastique sont recyclables, mais des efforts restent à fournir pour concrétiser cette possibilité, notamment en développant des filières de recyclage et des infrastructures.
Enfin, le décret mentionne également l’importance de suivre l’évolution des emballages jetables majoritairement en plastique. En 2021, 54,3 milliards d’unités de vente consommateur majoritairement en plastique ont été mises en circulation, représentant 51% de l’ensemble des unités, avec 3% en papier-carton complex.
En somme, la France doit redoubler d’efforts pour atteindre ses objectifs en matière de réduction, de remploi et de recyclage des emballages jetables en plastique, comme le souligne le bilan de l’Ademe.
pour en savoir plus : les premiers rsultats sont loin du compte