L’Autorité européenne de sécurité alimentaire (Efsa) a récemment publié ses conclusions sur la toxicité de l’acétamipride, le dernier insecticide néonicotinoïde autorisé en Union européenne jusqu’en 2033. Alors que la France a interdit les autres néonicotinoïdes en 2020, l’Efsa a recommandé de diviser par cinq les doses admissibles de l’acétamipride en raison des incertitudes majeures concernant sa neurotoxicité chez les jeunes.
Le panel d’experts de l’Efsa a souligné qu’il existait des preuves accumulées contre l’acétamipride, justifiant une approche plus prudente. Bien que l’Efsa ne propose pas d’interdire la substance, elle recommande de réduire les doses journalières admissibles et de revoir à la baisse les limites maximales résiduelles pour au moins 38 produits en circulation dans l’Union européenne.
François Veillerette, porte-parole de l’association Générations futures, se félicite de cette recommandation, soulignant l’importance de maintenir l’interdiction nationale en France. Cependant, le ministère de l’Agriculture reste sceptique, demandant des compléments d’information sur les possibles impacts sanitaires et environnementaux liés à cette molécule. Le ministère souhaite examiner toutes les données scientifiques partagées au niveau de l’Efsa avant de prendre position.
Cette recommandation de l’Efsa renforce ainsi la perception de la dangerosité de l’acétamipride et appelle à une plus grande prudence dans son utilisation. Il est clair que la transition vers des alternatives plus respectueuses de l’environnement est plus que jamais nécessaire pour protéger la biodiversité et la santé humaine.
En conclusion, cet avis de l’Efsa met en lumière les incertitudes persistantes concernant l’acétamipride et appelle à une réglementation plus stricte de cette substance. Il est crucial que les autorités européennes prennent en compte ces recommandations pour garantir la sécurité et la durabilité de notre approvisionnement alimentaire.
Article publié le 21 mai 2024
pour en savoir plus : l’Efsa recommande de limiter drastiquement l’exposition à l’acétamipride