Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, avait initialement prévu d’annoncer l’arrêt de la moitié des huit projets autoroutiers en cours. Cette décision avait été validée par Elisabeth Borne et une communication était même prévue sur France 2. Cependant, un mois après le départ de Clément Beaune, son successeur Patrice Vergriete a décidé de changer de méthode.
Plutôt que de faire une annonce globale, le sort de chaque projet sera rendu public au fur et à mesure, en concertation avec les élus locaux. Cette approche plus progressive vise à impliquer davantage les parties prenantes et à prendre des décisions plus nuancées.
Clément Beaune souhaitait faire de cette revue des projets autoroutiers un enjeu politique majeur en faveur de l’écologie. Il s’inscrivait dans la lignée des décisions écologiques prises par Emmanuel Macron, comme l’abandon de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes. Le gouvernement Borne envisageait également de développer les trajets en train en parallèle.
Le projet du « Pass Rail », un billet à 49 euros par mois pour voyager sans limite, promu par Clément Beaune, ne verra pas le jour dans sa forme initiale. Patrice Vergriete prévoit désormais une expérimentation cet été, destinée aux jeunes jusqu’à 27 ans. En outre, la revue des projets autoroutiers aurait permis d’économiser environ 200 millions d’euros par dossier, ce qui aurait été bénéfique pour les finances publiques.
La décision de communiquer autoroute par autoroute vise à rassurer les Français, qui sont souvent sensibles à toute initiative qui concerne leur voiture. Cette approche s’inscrit dans ce que Gabriel Attal appelle « l’écologie populaire », qui se veut plus inclusive et moins punitive que l’écologie traditionnelle.
En conclusion, la revue des projets autoroutiers a suscité des attentes et des changements de méthode à la suite du changement de ministre délégué aux Transports. La décision d’annoncer les arrêts de projet au fil de l’eau, en concertation avec les élus locaux, témoigne d’une volonté d’implication et de nuance dans les décisions prises en matière d’écologie.