L’autoconsommation collective gagne en popularité et se développe de plus en plus.

L’autoconsommation collective en plein essor : plus de 400 projets en activité

L’autoconsommation collective est en pleine expansion en France, avec plus de 400 projets actifs à ce jour. De 2018 à mai 2024, le nombre d’opérations est passé de six à 428, et 625 autres sont encore en cours d’étude. Cette croissance exponentielle est le résultat d’une dynamique importante dans le secteur. Actuellement, 727 producteurs et 4 776 consommateurs sont impliqués dans ces projets, totalisant une puissance de production de 33 619 kVA.

Cette croissance rapide représente un nouveau défi pour le secteur. Selon Rémì Bastien, cofondateur et président d’Enogrid, il est désormais nécessaire de gérer cette montée en échelle des opérations. Le cadre réglementaire mis en place à partir de 2016 et renforcé au fil des lois sur l’énergie, combiné à la crise énergétique et à l’augmentation des prix de l’électricité, a favorisé le développement de l’autoconsommation collective.

Des projets de plus en plus importants et diversifiés

Initialement portées par des collectivités locales souhaitant valoriser leurs toitures, les opérations d’autoconsommation collective voient désormais la participation croissante d’acteurs variés tels que les bailleurs sociaux, les entreprises et les zones d’activités économiques. La diversification des moyens de production est également en progression, avec une montée en puissance de l’hydroélectricité en complément du photovoltaïque.

Malgré ces avancées, certains freins réglementaires limitent encore le recours à d’autres sources d’énergie, comme l’éolien. Cependant, les perspectives d’évolution restent positives, avec un potentiel de développement significatif dans les années à venir. Selon les projections, l’autoconsommation collective pourrait représenter 40% du parc solaire hors sol en 2028, soit un parc installé de 940 MW.

Des défis à relever pour consolider le modèle

L’autoconsommation collective implique de nombreux acteurs, ce qui rend la gestion des contrats, de la facturation et des relations inter-parties complexe. La consolidation du modèle économique est essentielle pour assurer la rentabilité des investissements des producteurs et l’engagement à long terme des consommateurs. L’entreprise Enogrid a développé des outils numériques pour faciliter la gestion des opérations et favoriser les échanges entre producteurs et consommateurs.

Malgré les défis à relever, l’autoconsommation collective offre un gain économique et une stabilité à long terme pour les acteurs impliqués. Avec la fin des modes de soutien étatiques, le modèle pourrait devenir encore plus attractif à l’avenir. Les projets actuels affichent des tarifs compétitifs, entre 50 et 200€/MWh, constituant une alternative avantageuse face à la hausse attendue des prix de l’électricité.

En conclusion, l’autoconsommation collective se positionne comme une solution prometteuse dans le paysage énergétique français, avec un fort potentiel de croissance et d’optimisation pour les années à venir. La transition vers des projets plus importants et multi-acteurs nécessite toutefois une mise en œuvre rigoureuse et une adaptation constante aux évolutions du marché.

Article publié le 06 juin 2024.

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