L’article publié par l’Agence européenne de l’environnement (EEA) le 28 mai 2024 offre un aperçu de la qualité des eaux de baignade en Europe. Selon le rapport, 85% des eaux sont classées comme d’excellente qualité, tandis que 96% sont jugées comme satisfaisantes en 2023. Ces chiffres représentent une légère amélioration par rapport à l’année précédente.
Au niveau national, la France présente des résultats plutôt satisfaisants, avec 94% de ses lieux de baignade affichant un niveau suffisant ou supérieur. Malgré la présence de 99 sites de pauvre qualité, la majorité des sites français sont considérés comme bons ou excellents.
Le rapport s’appuie sur le suivi estival de deux types de bactéries, notamment Escherichia coli (E. coli) et les entérocoques intestinaux. Ces chiffres restent en dessous de l’objectif européen initial, qui visait à ce que toutes les eaux de baignade atteignent un niveau suffisant d’ici la fin de la saison balnéaire 2015.
Cependant, le rapport souligne que la pollution des eaux de surface et souterraines demeure un problème important, qui pourrait être exacerbé par le changement climatique. Les fortes précipitations peuvent entraîner des déversements d’eaux provenant des réseaux, augmentant ainsi les risques de pollution.
Lucille Labayle de Surfrider Foundation Europe soulève des interrogations sur la partialité des analyses officielles actuelles, qui se concentrent uniquement sur l’état bactériologique des eaux de baignade. L’ONG appelle à une révision de la directive, en incluant de nouveaux paramètres tels que les déchets, les proliférations d’algues nuisibles et toxiques, ainsi que les contaminants chimiques.
Malgré les bons résultats du rapport, Surfrider souligne que des actions concrètes sont nécessaires pour garantir la qualité des eaux de baignade en Europe. L’association salue l’annonce de la publication des résultats d’un rapport d’évaluation de la directive plus tard en 2024, mais insiste sur la nécessité d’agir rapidement.
En conclusion, la qualité des eaux de baignade en Europe semble être globalement bonne, mais des mesures supplémentaires sont nécessaires pour garantir une protection adéquate de ces ressources précieuses.
pour en savoir plus : la qualité reste satisfaisante et les indicateurs controversés