L’article publié le 22 avril 2024 met en lumière la prolongation des activités des usines de retraitement d’Orano de Marcoule et de La Hague, concernant plus particulièrement leurs capacités d’entreposage de combustibles usés.
Selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la saturation des capacités d’entreposage de combustibles usés n’interviendrait finalement qu’à l’horizon 2040, contrairement aux estimations précédentes qui tablaient sur une saturation avant 2030. Cette nouvelle perspective découle d’une audition de Cdric Lewandowski, directeur exécutif d’EDF, et de Nicolas Maes, directeur général d’Orano.
La saturation des capacités d’entreposage de La Hague et de Marcoule était initialement prévue avant 2030, en raison de la fermeture programmée de douze réacteurs de 900 mégawatts entre 2025 et 2035. Ces réacteurs consomment du combustible MOX produit par les usines en question à partir du combustible usé par le parc nucléaire. Cependant, la prolongation de leurs activités, dans le cadre de la nouvelle politique nucléaire promue par le président Emmanuel Macron, devrait permettre d’éviter cette saturation.
Malgré cette prolongation, l’ASN souligne que les marges disponibles dans les piscines de stockage de La Hague restent limitées et appelle à la mise en place de mesures prioritaires pour pallier à cette situation. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a également soutenu l’extension de l’exploitation des deux usines au-delà de 2040.
En conclusion, bien que les inventaires de combustibles usés semblent stabilisés pour les dix prochaines années, il est crucial pour les exploitants de trouver des solutions pour augmenter les marges disponibles dans les piscines de stockage, en attendant la mise en service de nouvelles capacités d’entreposage sous eau.
Cet article met en lumière l’importance de la gestion des déchets nucléaires et des défis que cela représente pour les acteurs de l’industrie nucléaire.