Un projet de décret visant à autoriser l’utilisation d’eaux recyclées dans l’industrie agroalimentaire
Le ministère de l’Agriculture souhaite lever les restrictions actuelles concernant l’utilisation d’eaux recyclées dans l’industrie agroalimentaire en France. Actuellement interdite, cette pratique pourrait bientôt être autorisée grâce à un nouveau projet de décret soumis à consultation publique jusqu’au 23 mai 2024.
Un premier décret, paru le 25 janvier 2024 au Journal officiel, encadre déjà l’utilisation des eaux recyclées dans les entreprises du secteur alimentaire. Le nouveau projet de décret vise à élargir les possibilités et les modalités d’utilisation des eaux recyclées pour la préparation, la transformation et la conservation des denrées destinées à l’alimentation humaine.
Ce texte autoriserait ainsi l’intégration des eaux recyclées, provenant des matières premières et des processus industriels, en tant qu’ingrédients dans la composition des denrées alimentaires finales. Il permettrait également à ces eaux de circuler dans le même réseau que celui de l’eau potable destinée à la consommation humaine, ou dans un réseau connecté à celui-ci.
En outre, ce projet de décret modifierait les conditions d’utilisation des eaux recyclées issues des matières premières, des eaux de processus recyclées et des eaux usées traitées recyclées dans d’autres établissements du secteur alimentaire que celui dont elles proviennent.
Cette mesure vise à réduire la pression exercée sur les ressources naturelles en limitant les prélèvements d’eau tout en favorisant une économie circulaire et durable dans l’industrie agroalimentaire.
En somme, ce projet de décret marque une avancée majeure dans la transition écologique du secteur agroalimentaire en France. Il ouvre la voie à une utilisation plus responsable des ressources en eau et à une meilleure gestion des déchets industriels, contribuant ainsi à la préservation de l’environnement et à la lutte contre le gaspillage.
En conclusion, la consultation publique en cours jusqu’au 23 mai 2024 permet à chacun de faire entendre sa voix et de contribuer à l’élaboration d’une réglementation plus respectueuse de l’environnement et des enjeux de durabilité dans l’industrie agroalimentaire.