Selon une étude scientifique, seulement un tiers de l’intervention est efficace.

Dans une étude récemment publiée dans la revue scientifique Conservation Letters, une équipe internationale de chercheurs a révélé que seulement un tiers des plus grandes aires marines protégées (AMP) est efficace pour protéger la biodiversité. Cela représente seulement 2,6% de la surface totale des océans, un chiffre alarmant étant donné que la communauté internationale s’est fixée l’objectif de protéger 30% des terres et des mers d’ici 2030 lors de la COP 15 en décembre 2022.

En analysant les cent plus grandes AMP du monde, les chercheurs ont également constaté qu’un autre tiers de cette superficie autorise des activités industrielles hautement destructrices, telles que la pêche à grande échelle. Le reste des AMP sont soit non réglementées, soit faiblement protégées. Parmi les onze pays étudiés, dont la France, il est souligné que ces pays concentrent une part importante de leurs AMP dans des zones reculées et des territoires d’outre-mer, au détriment d’habitats et d’espèces importantes localisés dans des régions fortement touchées par les activités humaines.

La France, qui possède le deuxième plus grand domaine maritime au monde, ne compte que 1,6% de ses eaux sous un régime de protection intégrale ou haute, ce qui est jugé insuffisant. Pour améliorer la protection des AMP, les scientifiques suggèrent de ne plus prendre en compte dans l’objectif 30×30 les AMP avec un niveau de protection inconnu ou insuffisant. Ils recommandent également une meilleure répartition des AMP pour les étendre sur l’ensemble des écosystèmes marins, tout en plaidant en faveur de la ratification du traité international de protection de la haute mer, en y incluant seulement les AMP offrant un niveau de protection élevé.

En conclusion, il est essentiel de repenser les politiques de protection des aires marines protégées pour garantir la conservation de la biodiversité marine. Il est nécessaire de privilégier la qualité de la protection offerte par les AMP plutôt que la quantité, et d’adopter des mesures concrètes pour préserver les écosystèmes marins et les espèces qui en dépendent.

pour en savoir plus : un tiers seulement est efficace, selon une tude scientifique