Le samedi 23 mars, plus de 300 personnes se sont rassemblées devant l’usine chimique Arkema à Marseille pour protester contre la construction d’une nouvelle chaufferie alimentée en Combustibles solides de récupération (CSR). Ce projet, porté par l’entreprise Dalkia, prévoit la combustion de 42 000 tonnes de déchets divers et de bois traité pour produire de l’électricité pour Arkema.
Les riverains et les élus écologistes s’opposent vigoureusement à ce projet, craignant une détérioration de la qualité de l’air et des risques pour la santé des habitants, déjà exposés à des rejets de particules importants. Richard Hardouin, président de France nature environnement (FNE) des Bouches-du-Rhône, met en garde contre les impacts sur la santé à moyen et long terme.
Certains manifestants dénoncent également du « greenwashing », qualifiant la future chaufferie d’incinérateur déguisé. Ils soulignent l’urgence de réduire les déchets plutôt que de continuer à les brûler. Les actions du collectif Marseille sans CSR se poursuivront dans les prochaines semaines pour faire entendre leur opposition.
Une réunion en janvier entre différents acteurs, dont Dalkia, Arkema, les services de l’État et des élus locaux, n’a pas suffi à apaiser les inquiétudes des riverains. Ces derniers pourraient envisager un recours juridique contre le projet malgré la consultation collective tardive. Les riverains déplorent le manque de transparence et auraient souhaité que la chaufferie soit située en dehors des zones urbaines pour préserver la santé des habitants.
En résumé, la controverse autour de la construction de la nouvelle chaufferie à CSR à Marseille soulève de vives préoccupations quant aux impacts sur la qualité de l’air, la santé des habitants et la transparence du processus décisionnel. Les manifestations et les objections des riverains mettent en lumière les enjeux de la transition écologique et la nécessité de repenser nos modes de production d’énergie pour préserver l’environnement et la santé publique.