Le WWF constate que l’état écologique des cours d’eau français est préoccupant.

Un nouveau rapport du WWF France alerte sur l’état écologique des rivières françaises. Publié le 22 mai 2024 à l’occasion de la Journée mondiale de la biodiversité, ce rapport met en lumière la stagnation inquiétante des populations d’oiseaux et de poissons d’eau douce en France.

Selon le rapport intitulé « Pour des rivières vivantes », l’Indice rivière vivantes (IRV) est en diminution de 0,4% depuis une vingtaine d’années. Depuis 2001, le nombre d’individus des populations de poissons et d’oiseaux observés en rivière a diminué en moyenne de 0,4%. Cette baisse est préoccupante, d’autant plus qu’elle survient malgré les investissements massifs de près de 500 milliards d’euros déployés pour la préservation des rivières.

Le rapport souligne également que plus de la moitié (56,9%) des eaux françaises ne sont pas en bon état écologique, ce qui est loin de l’objectif fixé par la directive-cadre sur l’eau de l’Union Européenne. Cette situation met en lumière la nécessité d’agir rapidement pour protéger et restaurer les écosystèmes aquatiques en France.

Une analyse plus profonde révèle un écart significatif entre les grands fleuves et les petits cours d’eau ruraux. Si la qualité de l’eau des grands fleuves s’est améliorée grâce aux efforts des villes et industries, celle des petits cours d’eau se dégrade en raison de l’agriculture intensive, des obstacles aux coulements, de la dégradation de la morphologie des cours d’eau et des pressions anthropiques.

Le rapport met également en avant la diminution des populations d’espèces emblématiques telles que les grèbes huppés et les truites des rivières, qui ont respectivement diminué de 91% et 43% en vingt ans. Cela souligne l’urgence d’agir pour protéger ces espèces menacées.

Le WWF France appelle à l’action pour protéger les écosystèmes aquatiques en France. Les priorités de l’association incluent la préservation des zones humides via une politique d’acquisition foncière et des paiements pour services environnementaux. En outre, le renforcement de la résilience en eau est mis en avant, notamment en promouvant des pratiques agroécologiques pour réduire l’utilisation de produits chimiques de synthèse.

Enfin, le rapport lance un appel aux pouvoirs publics pour accélérer les actions de protection et de restauration des écosystèmes d’eau douce. Il recommande notamment une réévaluation de la fiscalité de l’eau pour appliquer le principe pollueur-payeur face aux pollutions agricoles et inciter à revoir les pratiques agricoles vers l’agroécologie.

En conclusion, ce rapport du WWF France met en lumière l’urgence d’agir pour protéger les rivières françaises et les espèces qui en dépendent. Il appelle à une mobilisation collective, des pouvoirs publics aux particuliers, pour préserver ces écosystèmes essentiels à la biodiversité.

pour en savoir plus : Les cours d’eau franais sont en mauvais tat cologique, selon le WWF