Le ministre de la Transition écologique a approuvé l’ajout d’un autre site de compensation écologique.

Un deuxième site de compensation écologique agréé au bénéfice de CDC Biodiversité

Le site de Cossure en 2020, un premier site de compensation, a maintenant été rejoint par un deuxième site naturel de compensation (SNC) agréé par le ministère de la Transition écologique. C’est le site de Cros du Mouton, situé à Sainte-Maxime dans le Var, qui a reçu cet agrément pour une durée de trente ans. CDC Biodiversité a acquis les parcelles en août 2022 et prévoit des projets de restauration pour améliorer l’habitat de la tortue d’Hermann, diversifier les habitats disponibles et renforcer la population d’espèces comme le lézard ocellé et les oiseaux des milieux semi-ouverts. Des plans de gestion sur cinq ans seront mis en place pour couvrir toute la période d’agrément.

Cependant, des questions subsistent concernant le gain écologique réel de ces sites de compensation. Une étude récente a souligné la faible pertinence écologique des mesures de compensation en général. La Ligue pour la protection des oiseaux a relevé que le site de Cros du Mouton présentait un état initial déjà très riche, remettant en question l’impact réel des mesures de compensation sur ce site. De plus, la vente immédiate des unités de compensation par CDC Biodiversité aux porteurs de projets soulève des préoccupations quant à la garantie du gain écologique avant la commercialisation.

Il est également souligné l’importance de prendre en compte la temporalité dans l’évaluation des gains écologiques potentiels. Le Conseil national de la protection de la nature recommande que les compensations pour des impacts permanents soient effectives pendant au moins quatre-vingt-dix-neuf ans pour assurer la pérennité de la biodiversité. Il est nécessaire de surveiller de près les résultats obtenus au cours des trente ans de compensation pour garantir un réel gain écologique.

Enfin, le risque de marchandages sans fondements scientifiques est souligné, en particulier lors de la détermination des unités de compensation et de leur équivalence. Il est crucial que chaque projet justifiant l’achat d’unités de compensation sur un site démontre clairement les pertes qu’il occasionne en suivant la méthode de CDC Biodiversité. La transparence et la rigueur scientifique doivent prévaloir dans ce processus pour garantir la protection de la biodiversité.

En conclusion, bien que la compensation écologique soit un outil important dans la préservation de la biodiversité, il est essentiel de veiller à ce que les mesures mises en place génèrent un véritable gain écologique et soient suivies de près pour assurer leur efficacité sur le long terme.

pour en savoir plus : Le ministre de la Transition cologique agre un deuxime site naturel de compensation