des militants ont été relaxés en raison de leur situation d’urgence

Le tribunal correctionnel de La Rochelle a relaxé neuf militants d’Extinction Rébellion suite à leur intrusion dans le port de la ville en septembre 2023. Ces militants avaient accroché des banderoles sur les silos à grains du groupe Soufflet-Socomac pour réclamer des actions concrètes en faveur du climat et dénoncer l’agriculture intensive. Malgré la caractérisation de l’infraction d’intrusion, le tribunal a relaxé les prévenus en raison de « l’état de nécessité », faisant référence à l’article 122-7 du code pénal.

Selon le jugement, l’état de nécessité est justifié par la menace réelle et imminente du changement climatique, la nécessité de l’action des militants et la proportionnalité de leur réaction. Les juges ont pris en compte les nombreuses démarches légales entreprises par les prévenus pour contraindre l’État à agir, notamment en référence à « L’Affaire du siècle ». De plus, l’action des militants n’a causé aucun dégât ni dommage et s’est déroulée sans violence, ce qui témoigne de sa proportionnalité.

Ce jugement souligne la prise de conscience croissante quant à l’urgence climatique et la nécessité d’agir pour protéger l’environnement. Il met en lumière les limites des recours légaux traditionnels pour faire avancer la cause environnementale et la légitimité des actions directes non violentes pour attirer l’attention sur les enjeux écologiques.

Il illustre également la responsabilité de l’État à prendre des mesures concrètes pour lutter contre le changement climatique et la nécessité d’une transition vers des pratiques agricoles plus durables pour préserver la biodiversité et la santé des agriculteurs.

En fin de compte, ce jugement marque une victoire pour les militants écologistes et souligne l’importance de la mobilisation citoyenne pour faire avancer la transition écologique. Il appelle à une prise de conscience collective et à une action urgente pour préserver notre planète et les générations futures.

pour en savoir plus : des militants relaxés en raison de « l’état de nécessité »