Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a récemment alerté lors du Forum des îles du Pacifique sur les effets dévastateurs du réchauffement climatique dans la région. Il a constaté de ses propres yeux les conséquences de la crise climatique aux Tonga, avec des pluies torrentielles, des inondations et l’élévation du niveau de la mer forçant les familles à se déplacer.
Selon le bilan de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) pour 2023 dans le Pacifique Sud-Ouest, la température moyenne a été plus élevée que les années précédentes, avec une augmentation de 0,29 °C par rapport à la période de référence de 1991 à 2020. Une vague de chaleur marine extrême a également été observée pendant six mois autour de la Nouvelle-Zélande.
En ce qui concerne l’océan, les couches supérieures se sont réchauffées depuis 1993, avec des taux deux à trois fois supérieurs à la moyenne dans certaines zones telles que les mers d’Arafura, de Banda et de Timor. De plus, 34 événements hydrométéorologiques ont touché plus de 25 millions de personnes et ont causé plus de 200 décès.
Le niveau de la mer continue également de monter plus rapidement que la moyenne mondiale dans le Pacifique. Par exemple, il a augmenté de 10 à 15 cm dans une grande partie du Pacifique tropical occidental depuis 1993, et de 5 à 10 cm dans le Pacifique tropical central. Les îles du Pacifique, en particulier, sont extrêmement vulnérables car leur altitude moyenne est seulement d’un à deux mètres au-dessus du niveau de la mer, avec la majorité de la population vivant à moins de 5 kilomètres de la côte et la moitié des infrastructures situées à moins de 500 mètres de la mer.
Face à cette situation critique, António Guterres a souligné l’urgence d’agir pour sauver les nations insulaires du Pacifique. Il a appelé le monde à se tourner vers cette région et à écouter la science, car sauver le Pacifique revient à se sauver soi-même.
Il est crucial de prendre des mesures immédiates pour lutter contre le réchauffement climatique et protéger ces communautés particulièrement exposées. Le temps presse, et une action collective est nécessaire pour éviter une catastrophe écologique majeure.
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