Les plages du lac Léman sont fortement polluées par les microplastiques, selon une étude réalisée par l’Association pour la sauvegarde du Léman (ASL) en partenariat avec l’Université de Genève et la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (Cipel). Publié récemment, le rapport révèle la présence de 12 000 microplastiques sous une serviette de bain sur les plages du lac Léman.
L’étude a porté sur 25 plages suisses et françaises, avec la participation d’une centaine de bénévoles formés pour l’occasion. Les résultats ont montr une moyenne de 7 600 particules de microplastiques par mètre carré de substrat sur les plages, principalement des fibres textiles synthétiques provenant du lavage des vêtements et de la fragmentation de macroplastiques. Ces particules transportent des polluants toxiques pour les organismes aquatiques, ce qui menace l’écosystème du lac Léman.
Les organisations responsables de l’étude soulignent la nécessité de prendre des mesures pour réduire l’apport de plastiques dans le lac, notamment via les affluents et les eaux pluviales. Elles saluent les mesures proactives de l’Union Européenne visant à réduire la pollution aux fibres textiles synthétiques, telles que l’installation obligatoire de préfiltres sur les machines à laver. Cependant, en Suisse, une proposition similaire a été rejetée en 2019. Malgré cela, la Cipel et l’ASL encouragent les initiatives volontaires pour réduire la pollution par les microfibres et protéger la biodiversité du lac Léman.
Pour y parvenir, il est recommandé d’utiliser des sacs de lavage anti-microfibres, de choisir des textiles durables et de meilleure qualité, et d’adopter de bonnes pratiques de lavage telles que laver à basse température et réduire la fréquence des lavages. Ces actions volontaires sont essentielles pour protéger l’environnement et la santé des écosystèmes aquatiques du lac Léman.
En conclusion, la pollution plastique constitue une menace sérieuse pour le lac Léman, et il est urgent d’agir pour réduire son impact. Les mesures individuelles et collectives, telles que le choix de textiles durables et les bonnes pratiques de lavage, peuvent contribuer à préserver la beauté et la biodiversité de ce joyau naturel.