Les véhicules électriques se montrent plus difficilement réparables.

Dans un rapport récemment publié par l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), des failles importantes ont été identifiées dans la construction des véhicules électriques. La cofondatrice de l’association, Laetitia Vasseur, met en garde contre une évolution du marché automobile vers une forme de « fast fashion », similaire à celle du textile ou du mobilier.

Les principales problématiques relevées par l’association concernent la réparabilité des véhicules électriques. En effet, certains constructeurs intègrent des éléments tels que de la mousse ou de la résine dans les batteries, rendant leur démontage difficile voire impossible. Cette stratégie vise à pousser les consommateurs à acheter une batterie neuve, représentant environ 40% du prix du véhicule.

Une autre tendance alarmante est le recours au « giga-casting », une méthode de fabrication qui rend la réparation des véhicules quasiment impossible d’un point de vue économique. De plus, l’utilisation de verrous logiciels et l’accès exclusif aux données des véhicules par les constructeurs limitent la possibilité de réparation par des intervenants tiers.

Ces pratiques sont en contradiction avec les principes d’économie circulaire et de durabilité. Alors que le marché de l’occasion reste important en France, et que les véhicules ont en moyenne une durée de vie de 19 ans, il est urgent d’agir pour garantir la réparabilité des véhicules électriques.

Dans ce contexte, HOP appelle à renforcer les normes européennes pour encadrer plus strictement les pratiques des constructeurs. Des mesures telles que l’obligation de rendre les batteries démontables, la garantie de réparabilité pour au moins dix ans, et l’accessibilité aux données du véhicule pour les réparateurs sont nécessaires pour assurer une transition vers des véhicules plus durables.

Il est essentiel d’agir dès maintenant pour éviter d’aboutir à un parc composé uniquement de véhicules irréparables. Les futurs eurodéputés ont un rôle crucial à jouer pour soutenir ces initiatives et favoriser une conception plus durable des véhicules électriques.

En conclusion, il est impératif de repenser la construction des véhicules électriques pour garantir leur réparabilité et favoriser une transition vers une mobilité plus écologique et durable. Les consommateurs, les constructeurs et les autorités doivent collaborer pour relever ce défi majeur dans la lutte contre l’obsolescence programmée et pour une transition écologique réussie.

pour en savoir plus : [À relire] Les véhicules électriques se révèlent moins réparables