Les nappes phréatiques en France se portent mieux en ce mois de juin. Selon le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), 70% des nappes de l’Hexagone affichent des niveaux au-dessus des normales, contre 65% le mois précédent. Cette amélioration est qualifiée de « très satisfaisante » par Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM.
Cette situation favorable est le fruit d’une recharge hivernale excédentaire qui s’est prolongée jusqu’en mai. Les fortes précipitations du printemps météorologique (mars-avril-mai) ont contribué à ce regain, avec un surplus de 45% par rapport aux moyennes habituelles. En mai, la pluviométrie a été la plus importante depuis 2013, permettant d’améliorer la situation de nombreuses nappes.
Néanmoins, certaines régions restent en situation critique, notamment les Pyrénées-Orientales et la Corse. Les Alpes et la Provence ont également vu leurs niveaux se dégrader. Dans le Roussillon et l’Aude, les précipitations n’ont pas été suffisantes pour compenser les déficits accumulés ces dernières années.
Malgré des prévisions de températures élevées pour l’été, le BRGM estime que la période estivale sera moins difficile que l’an dernier. Cependant, une vigilance particulière est recommandée pour les prélèvements dans les nappes et pour les régions du Roussillon, de l’Aude et du nord de la Corse, qui pourraient souffrir de tensions concernant l’approvisionnement en eau.
En conclusion, la situation des nappes phréatiques françaises s’améliore, mais il convient de rester prudent et de surveiller de près les régions les plus fragiles. La transition écologique reste plus que jamais un enjeu majeur pour assurer une gestion durable des ressources en eau.