Le Jour du dépassement de la Terre, marqué cette année le 1er août 2024, représente la date à laquelle l’humanité a déjà consommé l’ensemble des ressources que la Terre peut produire en une année. Comparé à l’année précédente, cette date a été avancée d’un jour, soit de quinze heures, selon le Global Footprint Network. À ce rythme, l’empreinte écologique de l’humanité équivaut à 1,75 Terre, nous plaçant en situation de « crédit » pour les cinq prochains mois, où nous épuisons le capital naturel indispensable à la vie sur Terre, selon le Global Footprint Network et le WWF.
Cette année, le système agricole intensif est pointé du doigt par les ONG pour sa lourde consommation de ressources. En France, par exemple, plus de 80% de l’azote minéral utilisé pour fertiliser les terres est importé, souvent fabriqué à partir d’énergies fossiles, tout comme la quantité massive de pesticides utilisés. Cette pratique contamine massivement les sols et les eaux. De plus, pour nourrir les élevages français, une grande partie des graines et tourteaux utilisés proviennent de l’étranger, contribuant ainsi à la destruction des écosystèmes naturels et à la déforestation mondiale.
Le WWF appelle donc à une transition vers un modèle agricole basé sur l’agroécologie, soulignant que ce changement est à la fois possible et rentable pour les agriculteurs. Il est crucial de repenser nos pratiques agricoles pour retarder cette date fatidique du Jour du dépassement.
Il est à noter que si l’ensemble de la population mondiale adoptait le mode de consommation français, le Jour du dépassement aurait déjà eu lieu le 7 mai, et près de trois planètes seraient nécessaires pour subvenir aux besoins de l’humanité.
En conclusion, il est plus urgent que jamais d’adopter des pratiques durables et respectueuses de l’environnement pour limiter notre impact sur la planète. La transition vers une agriculture plus respectueuse de la nature est indispensable pour préserver nos ressources et retarder le Jour du dépassement.
pour en savoir plus : l’agriculture intensive mise en cause par le WWF