La réduction de la consommation de plastique : une priorité pour l’environnement et la santé
Le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE) a récemment publié un point d’étape sur l’avancée de ses travaux en matière d’économie circulaire, mettant en lumière les enjeux liés à la consommation de plastique en France. Selon le SGPE, la réduction de la consommation de plastique est non seulement une nécessité environnementale, mais aussi économique.
Impacts environnementaux et sanitaires du plastique
Le plastique a un impact climatique important, avec 1,8 gigatonne de gaz à effet de serre émise sur tout son cycle de vie. Des chiffres qui dépassent même les émissions associées au carburant de l’aviation. De plus, la gestion des déchets plastiques est coûteuse pour les écosystèmes et pour l’État. L’eau, l’air et les sols sont massivement contaminés par les micro et nanoplastiques, avec des risques pour la santé publique. En effet, 25% des substances présentes dans les plastiques sont identifiées comme dangereuses pour la santé, avec des effets cancérigènes, neurotoxiques, reprotoxiques, etc.
Limites du recyclage et interrogations sur l’incinération
Malgré des capacités de recyclage attendues entre 1,5 et 1,9 million de tonnes de plastiques d’ici 2030, le SGPE souligne que seulement 40% du gisement prévu à cette date pourra être recyclé. Les 60% restants, voire plus, seraient incinérés, une solution problématique en raison des risques sanitaires associés à l’incinération.
Le SGPE remet également en question l’efficacité du recyclage chimique, soulignant que cette méthode ne traite pas les plastiques en mélange et présente des défis en termes de décontamination et de gestion des coproduits. De plus, le recyclage chimique est coûteux et n’a pas encore été mis à l’échelle industrielle.
Une transition vers une réduction de la consommation
Le SGPE conclut que la priorité doit être donnée à une réduction des volumes de plastique consommés, accompagnée d’une optimisation des capacités de recyclage mécanique. Une augmentation significative des capacités de recyclage n’est pas jugée réaliste à moyen terme. En effet, le recyclage ne réduit pas la quantité de plastique en circulation ni la production de plastique vierge, pourtant très impactante pour l’environnement, la santé et l’économie.
En fin de compte, la réduction de la consommation de plastique apparaît comme la seule voie réaliste pour répondre aux enjeux environnementaux et sanitaires actuels. Une transition vers une économie circulaire plus vertueuse et respectueuse de l’environnement est nécessaire pour garantir un avenir durable.
Référence : SGPE – Point d’étape sur l’économie circulaire, publié le 02 août 2024.