Le protoxyde d’azote, aussi connu sous le nom de « gaz hilarant » ou « proto », est un gaz qui a été détourné en drogue en raison de ses effets psychoactifs. Cependant, outre les dangers pour la santé, ce gaz à effet de serre représente également une menace pour le climat.
Une étude récente, publiée dans la revue « Earth System Science Data », a mis en lumière l’augmentation significative des émissions de protoxyde d’azote au cours des dernières décennies. En effet, ces émissions ont augmenté de 40% depuis les années 1980, atteignant plus de 10 millions de tonnes en 2020. Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, il faudrait réduire ces émissions d’environ 20% d’ici à 2050.
Les concentrations de protoxyde d’azote dans l’atmosphère ont également augmenté de 25% depuis l’ère préindustrielle, passant de 270 parties par milliard (ppb) à 336 ppb en 2022. Ces niveaux dépassent désormais les prévisions établies par le GIEC, mettant en péril les objectifs de l’accord de Paris sur le climat.
Les principales sources d’émissions de protoxyde d’azote sont l’agriculture, la combustion d’énergies fossiles et de biomasse, l’industrie du nylon, les déchets et les eaux usées, ainsi que des sources naturelles comme les forêts tropicales. En agriculture, l’utilisation d’engrais chimiques et organiques contribue de manière significative aux émissions de ce gaz nocif.
Il est impératif d’adapter nos pratiques agricoles afin de réduire les émissions de protoxyde d’azote. Cela passe par une utilisation plus responsable des engrais, ainsi que par des pratiques agricoles plus durables et respectueuses de l’environnement.
En conclusion, la lutte contre les émissions de protoxyde d’azote est un enjeu crucial pour la préservation du climat et de l’environnement. Il est impératif d’agir rapidement et de manière efficace pour limiter les impacts négatifs de ce puissant gaz à effet de serre.