Le projet d’aménagement hydroélectrique sur le Rhône, nommé RhônErgia, ne verra finalement pas le jour. Le Gouvernement a décidé d’arrêter les études en raison des nombreux enjeux et questions soulevés par ce projet. Parmi ceux-ci, on retrouve une possible dégradation du classement du fleuve dans le cadre de la directive-cadre sur l’eau, ainsi que des risques pour l’eau potable de la métropole de Lyon et de la basse vallée de l’Ain.
Ce projet devait permettre la production de 140 gigawattheures supplémentaires par an, soit la consommation annuelle d’une ville de 60 000 habitants comme Chambéry. Cependant, les implications sur l’environnement et la sécurité de la région ont conduit à l’arrêt des études.
Maintenant se pose la question des alternatives. La Compagnie nationale du Rhône (CNR) doit identifier de nouveaux projets pour remplacer RhônErgia. Une piste privilégiée est l’optimisation de la production des centrales hydroélectriques existantes. En effet, la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) prévoit que 60% de l’hydroélectricité supplémentaire produite d’ici 2028 proviendra de l’optimisation des aménagements existants.
D’autres options telles que l’énergie éolienne ou solaire pourraient également être envisagées. Par exemple, la CNR a estimé que pour produire autant d’électricité que RhônErgia, il faudrait l’équivalent de 25 éoliennes de 3 MW ou 110 MWc de panneaux photovoltaïques.
En ce qui concerne le budget initialement alloué à RhônErgia, il sera réaffecté pour d’autres projets et travaux. Les fonds pourraient être utilisés pour le développement des énergies vertes, le renforcement de la navigation sur le Rhône, ou encore la préservation de l’environnement local.
Il est important de noter que ce changement de cap ne se fera pas sans concertation. Les parties prenantes seront invitées à participer aux réflexions sur les solutions alternatives. Une conférence territoriale sera organisée pour discuter des nouveaux projets et des actions à entreprendre.
En somme, l’arrêt du projet RhônErgia marque un tournant vers des solutions plus durables et respectueuses de l’environnement. Il revient désormais aux acteurs concernés de trouver des alternatives efficaces et adaptées aux enjeux actuels de transition écologique.
pour en savoir plus : le projet abandonn, la question des solutions alternatives se pose