La nouvelle Stratégie nationale pour la mer et le littoral (SNML2) a enfin été adoptée après plus de six mois d’attente. Ce document, publié par décret le 11 juin, a pour objectif de mettre en place une protection renforcée de l’espace maritime français. Cette stratégie, qui couvre la période 2024-2030, succède à la première version mise en place de 2017 à 2022.
La SNML2 s’articule autour de quatre grandes priorités, déclinées en dix-huit objectifs. La première priorité est la mise en service de 45 gigawatts (GW) d’éoliennes en mer d’ici 2050, dont au moins 18 GW d’ici 2035. Actuellement, la capacité installée est d’environ 1,5 GW. La deuxième priorité est la protection de la biodiversité marine, avec pour objectif d’atteindre le bon état écologique des eaux marines et de protéger 10% de l’espace maritime français (contre 4,2% actuellement).
Pour atteindre ces objectifs, la SNML2 prévoit notamment la mise en place de zones en protection forte, avec des taux précis pour chacune des quatre façades maritimes françaises. De plus, la France s’engage à soutenir la création d’un Panel international pour la durabilité de l’océan (Ipos), afin d’améliorer et partager les connaissances scientifiques.
La stratégie vise également à contribuer au bien-être des populations des zones littorales et à assurer la transition verte de la pêche et de l’aquaculture. Des mécanismes de solidarité seront mis en place pour garantir l’augmentation de certaines productions, notamment conchylicoles.
Suite à l’adoption de cette nouvelle stratégie, le gouvernement devra confier une mission inter-inspections pour préciser les besoins et les sources de financement nécessaires à sa mise en œuvre opérationnelle. Un bilan à mi-parcours sera réalisé en 2026, suivi d’un bilan de fin avant l’élaboration de la troisième SNML.
En résumé, la SNML2 marque une avancée importante dans la protection de l’environnement marin et la transition écologique en France. Il reste cependant des étapes à franchir pour concrétiser ces objectifs ambitieux.