L’Office français de la biodiversité (OFB) fait l’objet de critiques concernant son approche jugée trop répressive, selon un rapport d’information du Sénat. Créé suite à la fusion de l’Agence française de la biodiversité (AFB) et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) en 2019, l’OFB compte plus de 3 000 agents, un budget de 659 millions d’euros et 270 implantations locales.
La mission d’information souligne la nécessité de rééquilibrer entre prévention et répression pour instaurer la confiance avec les élus locaux, les acteurs économiques et agricoles. Des recommandations sont formulées pour améliorer la relation entre les agents de l’OFB et les parties contrôlées, notamment en adoptant un port discret de l’arme lors des interactions avec des publics non armés, en élaborant une charte de déontologie et en créant une inspection générale de l’OFB.
Le rapport suggère également d’étudier une dépénalisation de certaines infractions environnementales, de favoriser un meilleur équilibre entre police judiciaire et administrative, de mettre en place un droit à l’erreur pour les acteurs de bonne foi, et de renforcer la formation des agents sur les enjeux socio-économiques. Cependant, ces recommandations sont contestées et perçues comme trop favorables aux organisations professionnelles agricoles.
Les sénateurs écologistes et socialistes critiquent les conclusions du rapport, estimant qu’elles remettent en cause le travail des agents de l’OFB sur le terrain. Une étude sociologique publiée précédemment avait souligné la faiblesse des missions de police environnementale de l’OFB, contrairement à l’image de toute-puissance souvent attribuée à l’organisme.
La question de la répression et de la régulation des actions de l’OFB reste débattue, entre les exigences de prévention et la nécessité d’une application stricte des lois environnementales. Il est essentiel de trouver un juste équilibre pour garantir la protection de la biodiversité tout en assurant une collaboration efficace avec les différents acteurs du territoire.
pour en savoir plus : une mission sénatoriale demande de « désarmer » l’OFB