La Métropole de Lyon prévoit d’améliorer le traitement de ses effluents.

La Métropole de Lyon anticipe les nouvelles obligations relatives à la directive-cadre européenne sur les eaux résiduaires urbaines grâce à plusieurs projets d’importance. Une anticipation d’autant plus nécessaire au vu du contexte local.

Les nouvelles obligations encadrant la directive-cadre européenne sur les eaux résiduaires urbaines sont actuellement en discussion à la Commission européenne. Il est probable qu’elles seront adoptées en octobre et imposeront aux États membres la révision de leurs installations pour mieux prendre en compte de nouvelles exigences en matière de sobriété énergétique, d’écologie et de lutte contre les micropolluants, dans un délai de trois ans.

Pour répondre à ces nouvelles exigences, la Métropole de Lyon a mis en place plusieurs projets autour de ses stations d’épuration. En particulier, la station de Saint-Fons, l’une des trois principales stations d’épuration de la Métropole, voit son marché d’exploitation attribué au groupe Veolia. Ce marché inclut des renouvellements d’équipements classiques, avec une proposition d’approvisionnement en énergie issue d’unités de valorisation énergétique appartenant au groupe Veolia. Cette orientation vers la sobriété énergétique répond aux demandes de la nouvelle directive européenne.

Par ailleurs, la Métropole de Lyon est également engagée dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre liées à l’incinération des boues produites par les stations d’épuration. Un méthaniseur est en construction et devrait émerger de terre en 2029, permettant de produire environ 88 GWh de biométhane.

En ce qui concerne la lutte contre les polluants éternels (PFAS) présents dans le Rhône, la Métropole de Lyon a lancé une étude pour évaluer la présence de ces substances dans les effluents traités par les stations d’épuration. Sur les 28 PFAS étudiés, les niveaux restent sous les seuils autorisés. Cependant, le chemin vers une situation sanitaire stable est encore long, compte tenu des milliers de types de PFAS existants. La Métropole mène actuellement 8 études supplémentaires sur le sujet.

La collectivité s’appuie également sur son rôle administratif de police de l’assainissement pour contrôler les rejets des entreprises ICPE susceptibles de polluer l’eau. Une campagne de contrôle a déjà permis de vérifier 160 entreprises, révélant parfois des erreurs de branchements conduisant à des rejets industriels inappropriés dans les réseaux d’eaux pluviales.

En somme, la Métropole de Lyon se prépare activement aux nouvelles obligations européennes en matière d’eaux résiduaires urbaines, en mettant en place des projets variés pour améliorer la gestion de l’eau et protéger l’environnement.

pour en savoir plus : Ce que la Mtropole de Lyon compte faire pour mieux traiter ses effluents