La Fondation Abbé-Pierre demande une adaptation rapide des logements

Le réchauffement climatique est un problème de plus en plus préoccupant, et une étude récente de la Fondation Abbé-Pierre met en lumière les conséquences de cette situation sur les logements des Français. En effet, plus de la moitié des ménages français ont déclaré avoir souffert de la chaleur dans leur logement au cours de l’été 2023, en raison notamment de la canicule et d’une mauvaise isolation thermique.

Cette situation concerne particulièrement les locataires et les habitants d’appartements, qui sont les plus touchés par les excès de chaleur. Malheureusement, malgré ces constats alarmants, l’adaptation des logements à la chaleur n’est pas une priorité dans les politiques de rénovation. Les aides financières actuelles, notamment MaPrimeRénov’, ne prennent pas suffisamment en compte les besoins d’adaptation des ménages les plus modestes et ne couvrent pas tous les travaux nécessaires pour lutter contre la chaleur estivale.

Les revêtements réfléchissants, la végétalisation des toits et des cours, ainsi que d’autres solutions d’adaptation passive restent exclus des dispositifs d’aide, ce qui limite la capacité des ménages à améliorer le confort thermique de leur logement. De plus, les certificats d’économies d’énergie ne suffisent pas à inciter les obligés à s’engager dans des travaux d’adaptation.

Face à cette situation, la Fondation Abbé-Pierre appelle à une intégration systématique des travaux d’adaptation aux vagues de chaleur dans les rénovations énergétiques subventionnées par l’État. Il est urgent de prendre en compte l’habitabilité des logements et la santé des habitants, en proposant des solutions concrètes et accessibles à tous.

En parallèle, le report du troisième plan national d’adaptation au changement climatique de la France souligne l’urgence d’agir pour faire face aux défis du réchauffement climatique. Les coûts supplémentaires pour adapter le bâti aux vagues de chaleur sont estimés entre 1 et 2,5 milliards d’euros par an pour la construction neuve, et à 4,4 milliards par an pour la rénovation du parc existant.

Il est temps de mettre en œuvre des mesures concrètes et efficaces pour permettre à tous les Français de vivre dans des logements adaptés aux contraintes du changement climatique. Le confort thermique ne devrait pas être un luxe, mais un droit pour tous.

pour en savoir plus : la Fondation Abbé-Pierre appelle à adapter d’urgence les logements