La lutte contre la résistance aux antimicrobiens est un enjeu majeur pour la santé publique. La récente publication de la feuille de route interministérielle pour la décennie 2024-2034 vise à contenir cette pandémie silencieuse qui pourrait devenir l’une des principales causes de mortalité dans le monde en 2050 si rien n’est fait.
La feuille de route se décline en cinq axes et 17 objectifs pour tenter de relever ce défi. Le premier axe concerne la mobilisation des acteurs, avec des actions telles que la création d’outils innovants pour réduire les traitements inappropriés et améliorer la gestion des déchets de médicaments.
Un autre objectif important est le soutien à l’expérimentation de prescriptions prenant en compte les risques environnementaux, notamment en utilisant l’indice PBT. La sensibilisation du public et la formation des professionnels de la santé sont également des priorités pour mobiliser contre l’antibiorésistance.
Le deuxième axe de la feuille de route se concentre sur le développement de la recherche, notamment sur les liens entre l’antibiorésistance et l’environnement. Des appels à projets seront lancés pour encourager les travaux de recherche et le développement de traitements alternatifs.
La surveillance est également un élément clé de la lutte contre l’antibiorésistance. La feuille de route prévoit de renforcer la coordination des dispositifs de surveillance, en particulier dans l’environnement où les indicateurs doivent encore être développés.
Enfin, la feuille de route met l’accent sur le renforcement de l’action de la France dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, aussi bien en Europe qu’à l’international. Le pilotage de cette feuille de route sera assuré par un comité permanent regroupant des représentants de différents ministères et acteurs de la santé.
Les financements nécessaires pour la mise en œuvre de cette feuille de route proviendront de différentes sources, mais les montants précis ne sont pas encore détaillés. Il reste à voir si cette nouvelle feuille de route permettra de véritablement faire avancer la lutte contre l’antibiorésistance.
En conclusion, la publication de cette feuille de route est une étape essentielle dans la lutte contre l’antibiorésistance, mais sa mise en œuvre efficace sera nécessaire pour atteindre les objectifs ambitieux fixés dans ce document.