La CDI-Fnaim réalise un diagnostic des logements très énergivores.

Le dernier baromètre trimestriel des diagnostics de performance énergétique (DPE) réalisés en métropole par le syndicat des diagnostiqueurs immobiliers CDI-Fnaim révèle une diminution du nombre de logements considérés comme des passoires thermiques. Au cours du deuxième trimestre 2024, 763 939 DPE ont été réalisés, dont 697 583 sur des logements existants et 66 356 sur des logements neufs, d’après les données de l’Agence de la transition écologique (Ademe).

La proportion de logements existants étiquetés F ou G a diminué, passant de 14,4% au troisième trimestre 2023 à 13% au deuxième trimestre 2024. Cette baisse est également visible dans l’ensemble du parc immobilier, avec 11,8% de logements classés F ou G, tandis que les logements neufs affichent plutôt des étiquettes A, B ou C.

Cette évolution s’explique en partie par une meilleure préparation des DPE en amont, grâce à la fourniture de documents détaillant les caractéristiques du logement par les propriétaires. Cela permet d’éviter des valeurs par défaut qui peuvent impacter négativement l’étiquette DPE.

L’interdiction progressive de la location des passoires thermiques à partir de 2025 incite également les propriétaires à entreprendre des travaux de rénovation pour améliorer la performance énergétique de leur bien. En effet, il sera interdit de louer des logements classés G au DPE dès 2025, et cette interdiction s’étendra aux logements classés F en 2028, puis aux logements classés E en 2034.

Le baromètre met en lumière la typologie des passoires thermiques, notamment la prépondérance des logements de moins de 30 mètres carrés à afficher des étiquettes F ou G. Les logements chauffés au fioul et ceux situés en altitude sont également plus susceptibles d’être classés comme passoires thermiques.

Enfin, les logements construits avant 1948 représentent une part importante des DPE classés F ou G, ce qui amène la CDI-Fnaim à encourager une adaptation du calcul du diagnostic pour mieux prendre en compte les particularités de ces bâtiments anciens.

En conclusion, la tendance à la baisse des logements passoires thermiques est encourageante, mais des efforts supplémentaires restent nécessaires pour améliorer la performance énergétique du parc immobilier en France.

pour en savoir plus : La CDI-Fnaim fait un tat des lieux des passoires thermiques