Il serait essentiel d’identifier de nouvelles sources potentielles d’économies d’énergie.

Deux études distinctes ont récemment évalué les gisements de certificats d’économies d’énergie (CEE) pour la prochaine période des CEE, qui débutera en 2026. Ces études, menées par Colombus Consulting et le Groupement des professionnels des CEE (GPCEE), ont pour objectif d’estimer les potentiels gisements d’économies et d’identifier les secteurs clés pour atteindre les objectifs européens d’efficacité énergétique d’ici à 2030.

Selon une étude de Colombus Consulting, le niveau d’obligation annuelle proposé par le ministère de la Transition écologique pour la prochaine période (P6) est deux fois plus élevé que celui de la période actuelle, avec des estimations allant de 1 250 à 2 500 TWh cumac par an. Cependant, l’étude de Colombus révèle que le gisement de CEE économiquement accessible ne serait pas suffisant pour atteindre ces niveaux d’obligations, ce qui nécessiterait des aides économiques majeures ou la découverte de nouveaux gisements.

D’autre part, le GPCEE soutient qu’il est possible de maintenir un objectif ambitieux tout en évitant une augmentation excessive des coûts pour les consommateurs. L’organisation propose une obligation moyenne annuelle d’au moins 1 250 TWhc par an pour la prochaine période, identifiant des gisements inexploités dans les secteurs des transports, de l’industrie et du bâtiment tertiaire. Ces nouveaux gisements pourraient contribuer à atteindre jusqu’à 71 % de l’effort de réduction des consommations d’énergie du pays d’ici à 2030.

Cependant, augmenter le niveau d’obligation des CEE entraînerait inévitablement une hausse des coûts pour les fournisseurs d’énergie, qui se répercuteraient sur la facture énergétique des ménages. Selon Colombus, si les scénarios proposés par les pouvoirs publics sont retenus, le coût annuel des CEE pour un ménage français pourrait augmenter jusqu’à 912 euros.

En conclusion, les études réalisées par Colombus Consulting et le GPCEE mettent en lumière les défis et les opportunités liés à la définition des niveaux d’obligations des certificats d’économies d’énergie pour la prochaine période. Alors que Colombus souligne les difficultés liées à l’accessibilité économique des gisements actuels, le GPCEE propose une approche équilibrée visant à exploiter de nouveaux gisements tout en limitant l’impact financier sur les consommateurs. Ces réflexions sont cruciales pour orienter la politique énergétique de la France et contribuer à la transition écologique du pays.

pour en savoir plus : trouver de nouveaux gisements d’économies d’énergie serait nécessaire