Il est recommandé d’adopter des pratiques agricoles plus durables en Europe pour améliorer la qualité de l’environnement et la santé des populations.

La Commission européenne lance un dialogue stratégique pour soutenir les agriculteurs dans la mise en œuvre des réglementations environnementales et les inciter à aller plus loin. Après sept mois de travaux, le rapport final a été livré le 4 septembre. Il met l’accent sur l’évaluation de la situation agricole et des enjeux, ainsi que sur les recommandations pour l’avenir de l’agriculture européenne.

Le rapport souligne l’importance d’accompagner les agriculteurs dans la mise en œuvre des réglementations actuelles, sans remettre en cause les directives existantes. Il recommande la mise en place d’un outil d’évaluation de la durabilité des exploitations, basé sur des indicateurs robustes, pour établir des standards liés à la réglementation. Ce système permettrait de mesurer la situation de chaque exploitation et de tendre vers les meilleures options pour la durabilité.

Concernant l’impact climatique de l’agriculture, le rapport propose la mise en place d’un système de comptabilité carbone et la définition d’objectifs spécifiques par type d’agriculture. Il prône également une approche territorialisée pour tenir compte des territoires les plus problématiques. L’objectif zéro artificialisation nette d’ici 2050 est soutenu, avec la création d’un observatoire des terres agricoles.

Les aides de la Politique Agricole Commune (PAC) devraient être davantage ciblées sur les actifs et sur certains secteurs en difficulté. Les budgets liés aux corgimes devraient être progressivement accrus pour inciter les agriculteurs à les mettre en place. Des paiements environnementaux ciblés et basés sur les résultats pourraient offrir un revenu supplémentaire et stable aux agriculteurs, tout en contribuant à stabiliser les revenus et offrant un bon rapport qualité/prix aux contribuables.

Un fonds volontaire de transition devrait être créé pour soutenir les investissements dans la transition écologique, en complément des aides de la PAC. La Commission européenne devrait également renforcer la cohérence entre sa politique intérieure et sa politique commerciale, en encadrant davantage les échanges commerciaux.

En ce qui concerne les consommateurs, le rapport préconise d’accentuer les mesures déjà mises en place dès l’école, de mettre à jour les recommandations nutritionnelles officielles, d’accentuer la transparence et la fiabilité des labels, et d’évaluer les mesures pour encadrer la commercialisation des produits destinés aux enfants. Des signaux prix incitatifs et des mesures de soutien aux ménages modestes pourraient être mis en place pour favoriser les produits durables.

Enfin, les critères d’attribution des marchés publics, notamment de la restauration collective, devraient être basés sur une approche qualité/prix plutôt que sur le prix seul. Le rapport souligne l’importance d’une approche collective et coordonnée pour relever les défis économiques, écologiques et sociaux du secteur agricole européen.

pour en savoir plus : Les recommandations pour rendre l’agriculture europenne plus durable