Il est impératif de revoir l’amendement relatif au suivi des émissions, car il suscite une vive opposition.

Les vols long-courriers quittant ou entrant l’Europe ont été exclus du programme de surveillance des émissions hors-CO2 de l’Union européenne qui doit débuter en janvier 2025. Selon une étude de l’ONG Transport & Environment, ces vols sont responsables de 67 % de l’impact climatique des traînées de condensation en Europe.

Contexte de la situation : la récente révision du système d’échange de quotas d’émission de l’UE prévoyait la création d’un cadre de surveillance pour les effets de l’aviation autres que le CO2, incluant les traînées de condensation et les oxydes d’azote. Les compagnies aériennes devraient déclarer leurs émissions de gaz hors-CO2 à l’UE à la fin de chaque année. Cependant, les vols long-courriers sont exclus de ce système au moins jusqu’en 2027.

L’ONG T&E critique cette exclusion, qu’elle attribue au lobbying intense des compagnies aériennes. easyJet s’oppose à cette décision, estimant qu’elle est illégale et susceptible de recours en justice. T&E appelle la Commission européenne à revoir sa position après la consultation publique.

En excluant les vols long-courriers du programme de surveillance, la compréhension des émissions hors-CO2 de l’aviation sera retardée, entravant ainsi les actions pour réduire l’impact de l’aviation sur le climat.

Il est donc essentiel que la Commission européenne prenne en compte ces critiques pour assurer une surveillance complète des émissions de l’aviation et prendre des mesures efficaces pour réduire leur impact sur le climat.

pour en savoir plus : un amendement sur la surveillance des émissions passe mal