La méthanisation attend toujours le coup de pouce des certificats de production de biogaz pour son déploiement, notamment pour se libérer des tarifs d’achat de l’État. Cette attente a été soulignée lors du salon Expobiogaz qui s’est tenu les 5 et 6 juin à Strasbourg. Les certificats de production de biogaz, créés par la loi Climat et résilience d’août 2021, imposent aux fournisseurs de gaz naturel une obligation d’incorporer du gaz vert à leur approvisionnement pour les clients particuliers et les bâtiments du tertiaire.
Ce dispositif vise à encourager l’utilisation de biométhane par les fournisseurs de gaz et soutenir ainsi le développement de la méthanisation. Il offrira également une source de revenus supplémentaire pour les producteurs de biogaz qui ne sont pas sous tarif d’achat, grâce à la vente des certificats de production de biogaz en plus des ventes physiques de biogaz.
Bien que le premier décret encadrant le dispositif soit paru en avril 2022, un autre décret et un arrêté sont encore attendus pour compléter la réglementation. Malheureusement, l’instabilité politique actuelle risque de retarder leur publication. Cela souligne l’importance de finaliser rapidement ces textes pour permettre aux acteurs de la filière du biogaz de se développer pleinement.
Il est essentiel que les pouvoirs publics apportent un soutien stable et cohérent à la méthanisation, afin d’encourager son essor et sa contribution à la transition écologique. Les certificats de production de biogaz constituent un outil précieux pour atteindre cet objectif, en offrant aux producteurs une source de revenus alternative et en incitant les fournisseurs de gaz à privilégier le gaz vert.
Il est donc crucial que les autorités publiques agissent rapidement pour finaliser la réglementation des certificats de production de biogaz et assurer un cadre favorable au développement de la méthanisation en France. Cela permettra à cette filière de jouer pleinement son rôle dans la transition énergétique et de contribuer à la lutte contre le changement climatique.