Greenpeace France a été assignée en justice par TotalEnergies pour la diffusion d’informations “fausses et trompeuses” dans un rapport sur les émissions de CO2 du géant français de l’énergie, publié en novembre dernier. Greenpeace avait affirmé que TotalEnergies avait émis 1,6 milliard de tonnes d’équivalent CO2 en 2019, soit près quatre fois plus que les 455 millions de tonnes déclarés par la compagnie. TotalEnergies avait alors dénoncé une “méthodologie pour le moins douteuse” et menacé l’ONG de poursuites. L’entreprise demande aujourd’hui à Greenpeace de supprimer le rapport de son site et de ne plus en parler. Pour l’ONG, il s’agit d’une “poursuite-bâillon”, une méthode qui vise à étouffer la voix d’un adversaire en l’intimant de renoncer à ses actions sous peine d’un procès. L’assignation devant le tribunal judiciaire de Paris vise à ce que le “préjudice subi” par la compagnie soit reconnu, a précisé TotalEnergies, qui réclame un euro symbolique de dommages et intérêts. En parallèle, l’Assemblée générale de TotalEnergies, prévue le 26 mai, sera l’occasion de débattre sur le bilan carbone de l’entreprise. Des actionnaires activistes ont déposé une résolution demandant à ce que les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de TotalEnergies pour 2030 soient alignés sur l’Accord de Paris. Cette résolution vise essentiellement les émissions dites de “Scope 3”, qui représentent 91% des émissions du groupe et qui sont liées à l’utilisation du pétrole ou du gaz par les clients de l’entreprise, comme les automobilistes par exemple.
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