L’idée de taxer le carbone pour lutter contre le réchauffement climatique est vieille de plus de vingt ans. En 2005, l’Union européenne a mis en place un système d’échanges de quotas d’émissions cotés sur un marché, qui prouve aujourd’hui sa pertinence. Le prix de ces quotas a récemment dépassé le seuil de 100 euros la tonne, provoquant un changement de donne.
Cette architecture mêle réglementation et loi du marché, en fixant des plafonds d’émissions et en incitant les entreprises à les respecter par le prix. Cela rend intéressant d’investir dans des solutions comme la capture de carbone ou l’hydrogène.
Cependant, les politiques ont du mal à résoudre le problème de rendre compatible ce renchérissement programmé de l’énergie avec le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité économique. Il est incohérent de mettre en place des politiques ambitieuses et indispensables et, dans le même temps, de vouloir subventionner la consommation d’essence ou de diesel.
Le prix des choses est le reflet de la valeur qu’on leur accorde. Il faut donc beaucoup de patience, de tâtonnements et de ténacité pour voir triompher une bonne idée et une politique climatique efficace.
Source