L’adoption de la taxe carbone aux frontières par l’Union européenne est un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) qui vise à soumettre les produits importés au même prix carbone imposé aux biens produits dans l’Union européenne. Ce mécanisme est une première reconnaissance de la responsabilité des consommateurs dans le réchauffement climatique. Il impose aux importateurs européens de payer pour les émissions importées produites dans des pays tiers qui n’ont pas encore adopté l’obligation d’acheter des droits à polluer.
Cette nouvelle taxe réduit le surplus des consommateurs qui doivent payer le bien importé plus cher et augmente le profit des producteurs nationaux. Cependant, elle pénalise doublement les entreprises européennes qui utilisent des intrants importés et dont les coûts de production augmenteront par rapport aux producteurs hors UE.
Le MACF ne prend pas en compte les émissions indirectes, ce qui signifie que les producteurs européens de biens finaux devront payer pour les émissions incluses dans les intrants importés, alors que les producteurs extra UE n’auront pas à payer pour les mêmes émissions.
Cette taxe carbone aux frontières est un pas en avant pour la neutralité carbone en 2050, mais elle représente un défi pour la politique industrielle européenne. Elle doit être accompagnée d’autres mesures pour s’assurer que les entreprises européennes ne sont pas pénalisées et que les producteurs étrangers ne sont pas encouragés à polluer plus.
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