Le CAC 40 est l’un des indices boursiers les plus importants de France. Il est constitué des 40 entreprises françaises ayant les plus fortes capitalisations boursières. Pour évaluer l’empreinte carbone de ces entreprises, le site spécialisé L’Usine à Ges a créé son propre indice, le « CACarbone ». Avec l’aide des experts, des journalistes et des étudiants de l’EM Lyon Business School, L’Usine à Ges a analysé les données climatiques publiées par ces entreprises entre 2017 et 2021.
L’étude montre que les entreprises du CAC 40 sont performantes en matière d’émissions de gaz à effet de serre. En effet, leurs émissions ont été stabilisées ou réduites alors que pour les mêmes émissions, elles ont réussi à produire des biens et services en plus grande quantité. Le CACarbone a augmenté de 79 % sur la période étudiée.
Les performances des entreprises varient selon le secteur d’activité auquel elles appartiennent. Le secteur des services (représenté par huit entreprises) est celui qui contribue le plus à la hausse du CACarbone. En revanche, le secteur de l’agroalimentaire et du luxe est le moins performant.
Malgré ces résultats encourageants, l’étude souligne l’existence de quelques limites : les performances des entreprises sont tributaires de l’évolution du périmètre, du chiffre d’affaires, de la prise en compte ou non du Scope 3 dans leur reporting. De plus, il n’existe pas de « décrochage structurel et irrépressible entre l’activité économique et la baisse d’émissions ». En effet, le découplage observé est relatif et n’influe pas forcément sur la baisse des émissions en valeur absolue.
En somme, la performance environnementale est devenue un impératif de compétitivité pour les entreprises. L’étude souligne que les grandes entreprises font mieux que le pays en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, une performance qui s’explique, notamment, par les contraintes réglementaires européennes telles que le marché des quotas d’émissions. Toutefois, l’étude met en évidence des différences importantes selon les secteurs d’activité des entreprises et souligne l’importance de poursuivre les efforts pour atteindre une baisse des émissions en valeur absolue.
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