L’Union européenne a annoncé la mise en place d’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM) à partir du 1er octobre 2023. Ce mécanisme consiste en une taxe carbone imposée sur les produits importés dans l’UE afin d’empêcher la fuite de carbone, c’est-à-dire la délocalisation des activités industrielles polluantes vers des pays ayant une législation environnementale moins stricte. Cependant, des responsables politiques indiens ont exprimé leur inquiétude vis-à-vis de cette mesure, arguant que cela pourrait affecter négativement les exportations de l’Inde vers l’UE.
L’Inde est l’un des plus gros exportateurs de produits chimiques, de textiles et de métaux vers l’UE. Le pays craint que la nouvelle taxe carbone ne désavantage ses exportations et ne nuise à son économie. En effet, l’ajout de cette taxe pourrait augmenter le coût des produits indiens par rapport aux produits d’autres pays qui ne sont pas soumis à cette imposition.
L’Inde a également souligné que le CBAM pourrait être discriminatoire envers les pays en développement. Les pays en développement, qui ont besoin de croître économiquement pour sortir de la pauvreté, pourraient être pénalisés par cette taxe, qui augmenterait le coût de leurs exportations vers l’UE.
Malgré ces inquiétudes, l’UE soutient que le CBAM est une mesure juste et nécessaire pour lutter contre le changement climatique et promouvoir une économie verte. L’UE demande également que les autres pays adoptent des politiques similaires afin de préserver l’équilibre du commerce mondial et de protéger l’environnement.
L’Inde et l’UE sont actuellement engagées dans des discussions sur les impacts potentiels du CBAM sur les exportations indiennes. L’Inde a demandé une exemption pour ses exportations, mais l’UE a indiqué que cela n’était pas envisageable, car cela contredirait l’objectif de la mesure. Les négociations sont en cours pour trouver un compromis qui permette à l’Inde de continuer à exporter vers l’UE sans nuire à ses intérêts économiques.
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