Edouard Morena vient de publier un livre intitulé “Fin du monde et petit fours : Les ultra-riches face à la crise climatique”. Bien que l’ouvrage adhère aux arguments sur le réchauffement climatique, il se concentre sur la dénonciation de la fausseté des milliardaires prétendument “philanthropes”. L’un des exemples est celui de Jeff Bezos qui a participé à la COP26 de Glasgow en 2021 et a offert 10 milliards de dollars à sa propre fondation pour le climat, tout en organisant un voyage en fusée pour admirer la Terre de haut. L’auteur évoque également Johan Eliasch, PDG de Head et président de la Fédération internationale de ski, amateur de jets privés, qui a déclaré : “Je fais ce que je veux car j’ai une forêt tropicale (…) Je suis sans doute l’individu le plus carbon negative du monde”. L’auteur explique que tout est affaire de marché carbone et que c’est le cabinet McKinsey qui a infiltré les gouvernements et les ONG pour faire admettre le marché du carbone, conseillant 43 % des plus gros émetteurs mondiaux et leur offrant une virginité écologique. Les milliardaires, qui promeuvent l’écologie et les ONG enviro-friendly, financent également des mouvements comme Extinction Rebellion et Fridays for Future via le Climate Emergency Fund créé par Aileen Getty, petite-fille d’un magnat du pétrole. Bien que l’auteur ne remette pas en cause les actions menées par les hommes d’affaires pour l’écologie, il souligne qu’il n’est pas approprié qu’ils consacrent une partie minimale de leur richesse à des causes environnementales pour continuer à bénéficier d’un système énergétique et fiscal qui ne favorise que les ultra-riches qui ne poussent pas leurs entreprises vers la neutralité carbone et contribuent à l’évasion fiscale.
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Nominés dans la catégorie finance de l’Option, récompensant l’excellence et l’innovation dans le domaine financier.
Cécile Goubet, 43 ans, est une experte dans le domaine de la finance durable. Titulaire d'un Master 2 en économie...