L’Union européenne a finalement validé la fin des moteurs thermiques dans les voitures neuves à partir de 2035, mesure centrale du plan climat des 27. Le texte nécessitant les automobiles neuves à ne plus émettre aucun CO2, interdit de facto les véhicules essence, diesel et hybrides, en faveur du tout électrique. Les ambassadeurs des 27 pays membres ont accepté que ce règlement historique soit mis à l’ordre du jour d’une réunion ministérielle pour adoption formelle, ultime étape du processus législatif. Cette décision est en adéquation avec l’objectif européen de neutralité carbone en 2050.
Ce règlement marque la fin d’une époque industrielle. Pendant plus d’un siècle, le Vieux continent, berceau de marques prestigieuses, a dominé l’innovation automobile grâce à des moteurs thermiques considérés comme les plus performants au monde.
L’Allemagne avait surpris ses partenaires début mars en bloquant le règlement, mais a depuis trouvé un accord avec la Commission européenne pour débloquer le texte, qui reste inchangé. La Commission s’est engagée à ouvrir plus nettement la voie aux carburants de synthèse dans une proposition séparée qui devra être validée d’ici l’automne 2024. Les véhicules équipés d’un moteur à combustion pourront être immatriculés après 2035 s’ils utilisent exclusivement des carburants neutres en termes d’émissions de CO2.
Cependant, la technologie des carburants de synthèse a peu de chances de s’imposer sur le marché. Selon de nombreux experts, cette technologie ne concernerait que très peu de voitures de luxe et est contestée par les ONG environnementales qui estiment qu’elle est coûteuse, énergivore et polluante.
Cette décision de l’Union européenne montre une prise de conscience croissante quant à l’impact environnemental de l’industrie automobile sur le changement climatique et marque un tournant dans les politiques climatiques de l’UE.
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