Le Parlement européen a voté en faveur de l’extension du marché carbone aux particuliers, touchant ainsi les secteurs du bâtiment et du transport routier. Cette décision devrait entraîner une augmentation du prix de l’essence et du fioul, qui pourrait atteindre 50 centimes d’euros par litre d’essence, selon des experts. Les Verts soutiennent la réduction des gaz à effet de serre, mais s’opposent à ce que cela se fasse au détriment des plus vulnérables. La députée européenne, Leïla Chaibi, estime que faire payer la transition écologique aux plus pauvres, aux plus vulnérables, et à ceux qui travaillent, est absurde et risque de provoquer une colère sociale. La Gauche considère que le fonds social prévu par le « plan climat » de la Commission européenne pour aider les plus pauvres et les micro-entreprises qui vont devoir affronter les augmentations, n’est qu’un “pansement sur une jambe de bois”. Pour Damien Carême, la transition écologique ne peut se limiter à verdir simplement le capitalisme en l’accompagnant de mesures sociales dérisoires qui ne servent qu’à préserver le modèle économique et énergétique qui a conduit à la catastrophe climatique.
Le Parlement européen a également adopté un règlement visant à interdire l’importation dans l’Union européenne de produits issus de terres déboisées après décembre 2020. Cette décision représente une avancée considérable dans la lutte contre la déforestation, qui est à l’origine de 16 % de la déforestation mondiale attribuable aux importations de l’Union européenne. Le règlement interdit l’importation de produits tels que le cacao, le café, l’huile de palme, le soja, ainsi que des produits provenant du bétail, du caoutchouc, du charbon de bois ou du papier imprimé. Cette interdiction ne mentionne cependant pas l’activité des banques européennes qui financent des projets détruisant les forêts, ce qui inquiète l’ONG Greenpeace. Pascal Canfin, eurodéputé macronien, a qualifié cette décision de “première loi au monde qui va mettre fin à la déforestation”.
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