Les producteurs de cacao au Ghana, regroupés au sein de la Ghana Civil Society Cocoa Platform (GCCP), ont récemment exigé une augmentation significative du prix de vente du cacao. En effet, ils réclament un prix à la production de 120,77 dollars pour un sac de 62,5 kg de fèves de cacao, ce qui représenterait une augmentation de 72,5% par rapport au prix actuel de 70 dollars.
Cette demande survient à un moment crucial, juste avant l’annonce imminente des prix fixés par le gouvernement ghanéen pour la saison prochaine. Les producteurs de cacao estiment que le prix actuel ne leur permet pas de couvrir leurs coûts de production, et qu’une augmentation est nécessaire pour garantir leur survie économique.
Le cacao est un ingrédient clé dans la production de chocolat, une industrie lucrative qui génère des milliards de dollars chaque année. Cependant, malgré les bénéfices engrangés par les entreprises du secteur, les producteurs de cacao, en particulier en Afrique de l’Ouest, ont du mal à vivre de leur activité. Ils sont confrontés à de nombreux défis, tels que les fluctuations des prix internationaux du cacao, les changements climatiques et les coûts élevés de la main-d’œuvre et des intrants agricoles.
Le Ghana est le deuxième plus grand producteur mondial de cacao, après la Côte d’Ivoire. Le secteur du cacao joue un rôle crucial dans l’économie du pays, fournissant des revenus à des millions de petits agriculteurs. Cependant, ces agriculteurs sont souvent pris au piège dans un système où ils sont à la merci des prix fixés par les entreprises internationales de chocolat.
La demande des producteurs de cacao ghanéens pour une augmentation du prix à la production est soutenue par des recherches qui montrent que le secteur du cacao est caractérisé par une grave exploitation économique des agriculteurs. Selon une étude réalisée par le Réseau Africain des Agriculteurs pour le Développement Durable, les petits producteurs de cacao ne reçoivent souvent qu’une petite fraction du prix final du chocolat vendu aux consommateurs.
Les producteurs de cacao réclament donc une réforme du système de fixation des prix, afin de garantir une répartition plus équitable des revenus tout au long de la chaîne de valeur du cacao. Ils souhaitent également être mieux représentés dans la prise de décision concernant le secteur du cacao, afin de défendre leurs intérêts et d’assurer leur viabilité économique à long terme.
Il reste à voir si le gouvernement ghanéen répondra aux demandes des producteurs de cacao et s’il parviendra à instaurer un système de fixation des prix plus équitable et transparent. En attendant, les producteurs de cacao continueront de se battre pour obtenir une juste rémunération pour leur travail et pour assurer un avenir meilleur pour leur industrie.
Source